Il y a 80 ans, l’Allemagne capitulait, et l’Europe, meurtrie, entamait sa longue et douloureuse reconstruction. La Seconde Guerre mondiale fait partie de notre histoire, familiale et collective. Nous avons tous, dans nos mémoires ou nos récits, un grand-père, une grand-tante, un oncle, un voisin, une mère ou un époux qui a connu ces heures sombres.
Ils ont combattu pour la liberté, subi l’Occupation, la déportation, les bombardements… avant d’accueillir enfin la Libération. Aujourd’hui encore, d’autres femmes et hommes s’engagent pour notre sécurité, parfois au péril de leur vie. Nos soldats en opérations extérieures (OPEX), souvent déployés loin de chez eux, dans des zones de conflit, portent l’uniforme avec courage et dignité. Nos forces de sécurité intérieure – policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers, personnels de la sécurité civile – veillent chaque jour sur nos villes, nos écoles, nos lieux de vie. Tous sont confrontés à des risques bien réels, sur notre territoire comme à l’étranger.
Depuis plusieurs années, la France a également été frappée par de tragiques attentats terroristes, qui ont endeuillé notre pays. Ces actes barbares ont fauché des vies innocentes, civiles comme militaires, blessé des corps et des âmes, brisé des familles et marqué durablement notre mémoire collective. Le Bleuet de France, par sa mission de solidarité, vient en aide aux victimes du terrorisme, à leurs proches, comme à tous ceux qui servent la Nation, en uniforme ou en civil, avec le même dévouement. Une génération s’éteint progressivement, mais la flamme du souvenir doit être transmise.
Le flambeau du souvenir ne peut pas s’éteindre, mais doit éclairer l’avenir.
Nous avons besoin de vous !
Lecture d’un texte d’André COLIN
D’origine bretonne, ANDRÉ COLIN, membre du Bureau permanent du Conseil national de la Résistance et membre de l’Assemblée Consultative, écrit en 1944 un texte intitulé « BÂTIR LA FRANCE AVEC LE PEUPLE » :
Extrait :
« Savoie, Vercors, Bretagne, Paris, autant de lieux où la France à nouveau a fait jaillir la liberté.
Strasbourg, la Lorraine, l’Alsace, c’est le dernier anneau de la chaîne qui tombe. Le sol de la Patrie est libéré, le drapeau français flotte maintenant à nouveau librement et fièrement sur notre terre délivrée.
La première tâche est accomplie : chasser l’ennemi, libérer le corps de la Patrie, tel était le but premier de tous ceux qui, venus de tous les horizons, participèrent depuis juin 1940 au combat contre l’envahisseur.
Mais leur volonté à tous était encore de sauver l’esprit de la France ; elle était, en se refusant d’accepter l’infidélité à la parole donnée, en se refusant d’accepter le primat de la force sur le droit, de sauvegarder avec la liberté de la France les plus hautes valeurs spirituelles et morales, qui sont inscrites dans la tradition française, et qui font sa grandeur.
(…) Il faut le dire et hautement, la tâche n’est pas achevée : la libération du sol est obtenue ; l’effort doit se prolonger pour obtenir la libération politique, économique et sociale. (…)
Révolution dans la loi, bâtir la France avec le peuple, telles sont les deux grandes lignes maîtresses du travail de reconstruction de la France nouvelle. (…)
Et cette association de Français, unis dans une Patrie devenue harmonieuse et fraternelle, refera la grandeur de la France, qui a commencé à renaître dans l’insurrection victorieuse. »
Bravo aux élèves pour leur engagement, leur motivation et leur bonne humeur !