Née en 1921 dans les côtes du Nord (actuelles Côtes d’Armor), elle s’engage dans la résistance bretonne en 1942, jusqu’en 1943. Distribution de tracts, journaux, reproductions d’écrits, décollement d’affiches de propagande, sabotage de câbles sur les routes s’enchaînent pour « saper le moral des occupants » et des collaborateurs. Elle réussit à échapper à des arrestations de résistants grâce à l’aide de cheminots (son père était cheminot), puis rejoint en août 1943 la région parisienne où elle s’engage aux côtés de groupes de résistants importants.
En février 1944, elle est arrêtée dans le métro, en possession de 3 cartes d’identité, une « belle prise » selon le rapport de police. A l’issue de cette arrestation, elle connaît d’atroces tortures, est jetée en prison dans un état grave, soignée et sauvée par deux doctoresses juives dans sa cellule, puis libérée le 17 août 1944. Elle participe à la libération de Paris. Elle participe ensuite au contrôle de ravitaillement de la ville de Paris aux Halles. Démobilisée en octobre 1944, elle retourne dans les côtes du Nord au secrétariat du parti communiste français et travaille pour deux journaux : « Aube nouvelle » et « Ouest Matin ». Elle quitte le département en 1952.
Pendant la suite de sa vie, elle n’a de cesse de témoigner auprès des jeunes générations, de transmettre son expérience et son idéal. Elle venait souvent témoigner au collège de Rhuys et apporter pour les élèves le « Patriote résistant », journal qui les aidait dans la préparation du Concours de la Résistance.
Je garde de cette période clandestine la vision d’avoir défendu les valeurs humaines bafouées, le droit à l’expression. Nous avons tous été es volontaires, pour ma part, animée par un idéal, pour d’autres par des croyances. Nous voulions fonder une société plus juste, mais au fil des années, nous savons que les droits de l’homme et les améliorations ne sont jamais gagnées une fois pour toutes. Le combat est continu.